Showcase de Rachid Badouri

Publié le 4 Octobre 2011

«Paris» réussi pour Rachid Badouri

Deshaies-Badouri 1Cliquer ici pour visiter la galerie de photos de : Sylvain Deshaies

Alors que le théâtre Bobino à Paris n'ouvre à nouveau ses portes que dans une dizaine de jours, le public était convié hier soir à une soirée exceptionnelle, le showcase de Rachid Badouri, cet humoriste québécois qui, comme disent les Français, «déchire» dans la Belle Province. «C'est un peu leur Gad Elmaleh», a dit  Gérard Louvin, un des grands producteurs français et président de Juste pour rire-France, en le présentant.

Encouragé par Anthony Kavannagh, Gad Elmaleh, Stéphane Rousseau et Franck Dubosc dans un petit clip vidéo, c'est gonflé à bloc que Rachid Badouri est monté sur la scène du mythique music-hall. Et en quelques instants, il a réussi à conquérir ce public français, à la réputation difficile.

Il s'est un peu moqué de l'accent pour commencer, comme tous les humoristes québécois font, mais c'est surtout par ses propos et son aisance sur scène qu'il a conquis Paris... et ses quelques journalistes présents. Car l'artiste viendra s'installer  65 soirs au théâtre Trévise  dàs le 6 janvier, là où Anthony Kavannagh a lui-même débuté en France, il y a un peu plus de dix ans. Il fallait donc que l'artiste leur soit présenté.

Une bête de scène

Deshaies-Badouri-5.jpgPhoto: Sylvain Deshaies

Rachid Badouri m'a expliqué que son spectacle de 2h30 qu'il joue au Québec a, ici, été ramemé à une heure environ. «Il ne s'agit pas d'un extrait du show mais bien d'un montage.» Quant aux numéros musicaux, ils seront intacts. «Ils n'ont pas du tout été racourcis», a-t-il précisé.

Les Français découvriront ainsi une partie de son enfance lorsqu'il était le seul «brun» à l'école et qu'il avait pour camarades un noir et un roux «à nous trois, on représentait l'évolution de la rouille!». Rachid proposera également sa période Fresh, Gino Boy, ses différents boulots dont celui de stewart, son voyage au Maroc, qui a fait crouler de rire les spectateurs de Bobino, sa passion pour Mickael Jackson et pour le cinéma avec un final très hollywoodien!

La machine de Juste pour Rire ne s'est pas trompée, ni même enraillée en invitant Rachid Badouri à faire ses premiers pas en France. Le spectacle est maîtrisé, il est une bête de scène comme les Français aiment. Ses imitations, ses mimiques, sa gestuelle, ses chorégraphies, «tout est parfait et en plus, il est sympathique», comme me le confiait Josefa, une spectatrice, tombée sous le charme de l'humoriste. «Il a pris à corps la salle, c'est incroyable», de dire  Luce Rozon, sœur de Gilbert et productrice de Juste pour rire.

Il est vrai que non seulement il est drôle, mais il a aussi des références qu'ils connaissent tous, Eddie Murphy, Rocky. Toutefois, ce qui a plu hier soir et qui plaira sans aucun doute dès janvier, c'est son côté attendrissant lorsqu'il parle de son père ou de sa mère.

«Je n'en reviens pas», m'a-t-il avoué entre deux bises, deux signatures d'autographes et quelques photos. «Les blagues sont restées les mêmes qu’au Québec, quelques traductions ont bien évidemment été nécessaires comme «kiffer» pour «tripper», «épicier» pour «dépanneur», mais c’est plus l’approche avec le public que j'ai travaillée avec Arnaud Gidoin , humoriste français plutôt reconnu dans l’Hexagone.»
«Je suis vraiment content», a conclu un Rachid Badouri, les yeux pétillants de bonheur.

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Photos: Sylvain Deshaies

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Photo: Sylvain Deshaies

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Photo: Sylvain Deshaies


Corinne Sorin


Rédigé par Corinne Sorin

Publié dans #Arts et spectacles

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