Le mot du jour : demoiselle

Publié le 4 Octobre 2011

La case en trop!

J'aurais pu choisir le mot «grève» aujourd'hui avec la grève des enseignants, mais j'ai préféré «Demoiselle». Pourquoi? Parce que ce matin, l'association  Osez le féminisme, conjointement avec les Chiennes de garde, a lancé sa campagne « Mademoiselle la case en trop!». Cette campagne vise à éliminer cette terminologie dans toutes les démarches administratives et privées.

Mademoiselle 1

Pour l'association, la distinction Madame/Mademoiselle n’est ni flatteuse, ni obligatoire, ni marrante. Elle y trouve même une "connotation condescendante" du terme. Et surtout, selon elle, elle est le signe du sexisme ordinaire qui perdure dans notre société. Les hommes ont-ils le choix entre «Monsieur» et «Mon damoiseau»? Non. Alors pourquoi le choix entre "madame" et "mademoiselle" persiste, alors qu'il relève uniquement de l'usage et non pas de la loi?

Mademoiselle 2

Le combat ne date pourtant pas d'aujourd'hui. Depuis 1972, des lettres et circulaires ont déjà demandé la suppression de «mademoiselle» dans les formulaires administratifs. En vain.
Osez le féminisme se demande toujours pourquoi la France ne suit pas l'Allemagne qui a abandonné la distinction, et où le mot "Fräulein" n'est quasiment plus utilisé, ou le Danemark, les États-Unis et le Canada qui ont aussi abandonné cette double civilité.
Bien sûr, cette question soulevée par Osez le féminisme n'est pas aussi capitale que sa lutte contre les violences faites aux femmes ou les écarts de salaires. L'association estime toutefois que ce détail de langage «reflète la réalité du monde» et que le langage est, parmi d’autres, un indicateur des inégalités entre les femmes et les hommes.

Si vous souhaitez la suppression de la civilité « Mademoiselle » dans les formulaires administratifs, cliquez sur la photo ci-dessous.

Capture d’écran 2011-09-27 à 14.24.47

À découvrir, le blog «viedemeuf.blogspot.com/», ouvert par Osez le féminisme, il met en lumière les inégalités femmes - hommes qui persistent toujours en 2011.

Rédigé par Corinne Sorin

Publié dans #Société

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